Alors que je me baladais ce dimanche matin aux puces d’Aix en Provence Val de l’Arc, la mine hagarde d’une nuit trop courte, le regard rasant les étals épars, je fus happée par un objet inanimé jeté à même le sol, en toile salie, côtoyant des énormes seaux à lait anciens en métal et sur une couverture déchirée des chaînes à maillons énormes, un chandelier tordu, quelques vinyles 33 Tours entassés, une pile de vieux livres prête à dégringoler, des cagettes et caisses terreuses.

Un ancêtre de mon Kim de Kodd[e]s gisait au milieu de ce fatras.

Ebahie, je me jetai sur la pièce, le secouai, l’ouvrai (La fermeture éclair fonctionnait !). Il était sale aussi à l’intérieur, de la poussière, des vieux morceaux de papier journal, de la terre … mais moi j’avais débusqué un trésor …

La vendeuse se pencha vers moi et comme pour se justifier elle annonça que le vieux sac était très sale car il provenait d’un vieux grenier pas propre … comme pour se dédouaner de la saleté et de l’usure que représentait pour elle ma pièce fétiche.

Je l’achetai bien sûr.

En me le remettant dans un vieux sac en plastique troué, la dame ajouta : « Je sais pas pourquoi mais ce sac y en a beaucoup qui l’ont regardé !! » Et moi j’ai rétorqué : «  Oui mais c’est moi qui l’ait eu !  Merci ! »

La mode est un vraiment un éternel recommencement …